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Tourisme ¦ Imprimer ¦  Email

A l’instar des autres pays de la zone équatoriale, la RCA peut raisonnablement bâtir une stratégie de développement intégrant la valorisation de son potentiel touristique. Le tourisme dans ce pays possède comme atout essentiel l’abondance et la variété des ressources naturelles à même de lui permettre de s’orienter vers l’écotourisme. En effet, ce dernier contribue au maintien de la biodiversité et à la préservation du patrimoine culturel dans le cadre d’un tourisme durable, élément essentiel de lutte contre la pauvreté pour les générations présentes et futures, par le biais de la promotion des activités génératrices de revenus dans les secteurs artisanal et commercial.

La richesse et la diversité de la faune et de la flore de la RCA ont permis la création de nombreux parcs et réserves, tels que le Parc national Manovo-Gounda-Saint-Floris (17 400 km²), le Bamingui-Bangoran (10 700 km²), Dzanga-Ndoki (1 222 km²), la Réserve spéciale de Dzanga-Sangha (3 159 km²) et la Réserve spéciale de Mbaéré-Bodingué (733 km²). Dans ces parcs et réserves foisonnent des espèces animales et végétales rares, qui malheureusement ne sont pas suffisamment valorisées.

Cependant, un important contraste se dessine. Les infrastructures touristiques sont dans un état embryonnaire et vétuste. En effet, non seulement la plupart des établissements touristiques (hébergement et restauration) se situent à Bangui, mais aussi ne répondent pas aux normes internationales. Toutefois, le taux d’occupation hôtelier s’améliore progressivement, passant d’environ 40 % en 2003 à 65 % en 2006, et il évoluerait vers 70 % en 2007. Au niveau de l’arrière pays, les établissements sont de type traditionnel et posent de problèmes d’hygiène et de salubrité. C’est pourquoi le département en charge du tourisme a lancé la réhabilitation d’hôtels à Boali-chutes, Bambari, Bossangoa et Bangassou, pour les confier à des gestionnaires privés.

En 1999, un plan directeur du développement du tourisme (PDDT) a été élaboré avec le concours du PNUD et de l’OMT. Toutefois, depuis son adoption, aucune action concrète n’a été réalisée, faute de ressources disponibles.

En 2005, les activités du tourisme cynégétique ont généré des ressources de l’ordre de 450 millions de FCFA pour le compte de l’Etat et des collectivités locales. Cet apport relativement faible au budget de l’Etat traduit toutes les difficultés de ce secteur à fortes potentialités à contribuer efficacement au développement du pays. Parmi ces difficultés, on relève l’absence d’aménagement des sites, l’insuffisance des infrastructures hôtelières et les faibles capacités institutionnelles et humaines qui constituent un frein au développement des activités touristiques, ainsi que la faible promotion de la destination RCA. Il n’existe pas non plus de cadre incitatif pour les investisseurs dans ce secteur. Enfin, les capacités de gestion du secteur au niveau gouvernemental et de dialogue avec les intervenants privés sont faibles.