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Réforme du Secteur de la Sécurité
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Stratégie
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La stratégie de réduction de la pauvreté conçue par le Gouvernement vise à modifier durablement ces tendances négatives. La recrudescence de la pauvreté ayant été alimentée par ces périodes de crise, de conflit et d’instabilité, il était important que la lutte contre la pauvreté s’appuie sur les deux arguments suivants : (i) la création de la richesse, en s’appuyant sur le renforcement des capacités humaines et institutionnelles, l’insertion des plus pauvres dans l’appareil productif grâce à une bonne gouvernance et au rétablissement de la sécurité ; et (ii) l’amélioration et la généralisation des services sociaux de base, à travers une approche participative dans la mise en œuvre, le suivi/l’évaluation de l’exécution du DSRP.

Cette stratégie se déploie en quatre axes stratégiques ou piliers qui sont les suivants :

  1. la restauration de la sécurité, la consolidation de la paix et la prévention des conflits, qui visent entre autres : le renforcement des capacités matérielles et humaines des forces de défense et de sécurité (FDS), la réforme, la restructuration, la réorganisation territoriale et la transformation participatives et coordonnées du secteur de la sécurité ;
  2. la promotion de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit, avec le renforcement de la gouvernance politique et judiciaire, l’amélioration de la gouvernance économique, l’amélioration de la gouvernance locale et la participation et la promotion du genre ;
  3. la relance et la diversification de l’économie, avec la stabilisation macroéconomique, le développement rural, la gestion transparente et efficace des ressources naturelles, la promotion du tourisme et de l’artisanat et le développement des infrastructures d’appui à la production ;
  4. le développement du capital humain, avec la promotion de l’éducation, notamment le fondamental I et II, l’accessibilité aux services de santé, la lutte contre le VIH/SIDA, et la promotion de l’emploi.

De manière opérationnelle, des programmes et projets seront développés autour de chaque pilier, sous la direction des départements sectoriels. Chaque stratégie sectorielle vise l’amélioration des capacités de gestion de l’Etat, de l’environnement des affaires, de l’état des infrastructures de base de l’économie et des conditions de vie des populations.

La poursuite de politiques macroéconomiques vertueuses, avec l’appui des institutions de Bretton Woods, est une exigence incontournable. Elles devront favoriser la relance et engendrer une dynamique de croissance durable portée par l’accroissement des investissements dans les secteurs des forêts, de l’énergie et des mines. Des investissements publics massifs dans les infrastructures et équipements d’appui à la production sont nécessaires.

Le montant global de la stratégie porte sur un seuil critique de 750 milliards de FCFA, soit 1,5 milliard de dollars. L’accroissement de la contribution de l’Etat résultera d’une part d’une meilleure mobilisation des recettes publiques et, d’autre part, d’une rationalisation des dépenses publiques. Les concessions obtenues des créanciers du Club de Paris, le bénéfice de l’initiative PPTE (jamais obtenu depuis son lancement) avec l’atteinte espérée du point de décision et la montée en puissance escomptée des interventions des institutions multilatérales de financement et des partenaires bilatéraux devront consacrer le réengagement effectif de la communauté internationale. La table ronde des bailleurs prévue pour octobre 2007 devrait logiquement permettre une réelle matérialisation de ce réengagement, surtout qu’elle sera guidée par les grandes orientations de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté. Les effets directs escomptés de la mise en œuvre de cette stratégie soutenue par les efforts de reconstruction sont le passage du taux de croissance de 8,5 % à 11,4 %, avec un taux d’investissement public passant de 17,8 % à 24,7 % du PIB sur la période de 2008 à 2010, et un impact plus important sur la pauvreté avec une réduction de plus de neuf points (de 67 % à 58 %) entre 2003 et 2010.

La mise en œuvre de la stratégie impliquera tous les acteurs du développement de la RCA et le Gouvernement engagera d’importantes actions de formation et d’encadrement au profit des populations afin de permettre un meilleur suivi. L’Etat va en outre engager un dialogue permanent avec le secteur privé pour renforcer sa participation à la mise en œuvre et veillera à une meilleure coordination de l’aide extérieure pour une plus grande efficacité dans le combat contre la pauvreté. Toutes ces mesures constitueront un gage de réussite et de restauration de la confiance entre les parties prenantes, notamment les populations et le secteur privé, si le développement obtenu à travers les pôles de développement se diffuse de manière équilibrée entre toutes les régions.