Environnement des affaires | ¦ Imprimer ¦ |
La lutte contre la pauvreté en milieu urbain et rural sera fondée sur une croissance économique forte, nécessaire pour inverser les effets pervers de la pauvreté tant au niveau national que régional tout en maintenant le socle des politiques macroéconomiques prudentes afin d’enclencher une relance qui s’appuie sur une dynamique durable, en accord avec les grandes lignes des programmes conclus avec les institutions de Bretton Woods. Cette relance de la croissance s’appuiera sur des secteurs qui induisent (directement et indirectement) une amélioration importante et durable des revenus et une croissance créatrice d’emplois, portée par des investissements tant publics que privés. Avec le retour progressif de la sécurité, la reconstruction et la diversification de l’économie seront axées sur le développement des zones rurales où est concentrée la majorité des pauvres. Toutefois, la réhabilitation des infrastructures et leur extension constituent des préalables nécessaires de manière à favoriser une véritable éclosion des actions de développement bénéfiques aux pauvres. Le bon fonctionnement du secteur énergétique apparaît aussi comme une condition incontournable pour la reprise dans les autres secteurs, notamment le secteur industriel. La réduction de la pauvreté s’exprimerait à travers la reconstitution des actifs des ménages pauvres dans les zones où ils sont concentrés et mènent plus généralement des activités de cultures vivrières, d’élevage, de pêche et de rente. La combinaison de ces considérations avec d’autres actions intersectorielles dans les domaines de l’hydraulique et des infrastructures routières (pistes rurales) devrait impulser une dynamique favorable à la croissance économique. Cette croissance devrait être soutenue par la reprise dans les secteurs forestier et minier dont les tendances récentes sont prometteuses vu les intentions affichées par de nouveaux investisseurs privés. Environnement des affairesLe Gouvernement souhaite promouvoir le rôle du secteur privé dans la relance économique. Il a déjà pris des mesures visant à améliorer l’environnement des affaires en RCA, notamment en adaptant le droit des affaires conformément au traité de l’OHADA et en mettant en place un cadre de concertation avec le secteur privé. La réduction des arriérés intérieurs de l’Etat sera également favorable à la relance du secteur privé car il en résultera un regain de confiance de la part des partenaires au développement. Outre ces mesures, le rétablissement de la sécurité des biens et des personnes permettrait le développement d’échanges commerciaux. Le développement du secteur privé reste toutefois freiné par de nombreux facteurs, notamment par : (i) la qualité limitée des services administratifs qui alourdissent et complexifient les formalités de création d’entreprises ; (ii) la faiblesse des infrastructures de base, la faible qualité et les coûts élevés des facteurs de production par rapport à d’autres régions ; (iii) la faible libéralisation des activités économiques ; (iv) l’insécurité juridique et judiciaire, la corruption ; (v) la faiblesse du système financier et un accès limité au financement ; et (vi) l’instabilité politique et l’insécurité constituent autant d’entraves au développement et à la compétitivité de l’entreprise privée. |