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Le FMI et la Banque Mondiale conviennent que la République centrafricaine a atteint le point d’achèvement de l’initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés et approuvent un allégement de la dette au titre de l’initiative d’allégement de la dette multilatérale
Communiqué de presse n° 09/245 du FMI et de la Banque mondiale
Le 30 juin 2009


L’Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) ont convenu que la République centrafricaine a accompli des progrès suffisants et a pris les mesures nécessaires pour atteindre le point d’achèvement de l’initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). La République centrafricaine est le 25ème pays qui atteint le point d’achèvement de l’initiative.
L’allégement de la dette accordé par tous les créanciers de la République centrafricaine au titre de l’initiative PPTE renforcée a été révisé à la baisse par rapport à l’estimation effectuée au point de décision, de 583 millions de dollars EU à 578 millions de dollars EU en valeur actuelle nette (VAN)1. L’allégement de la dette au titre de l’initiative PPTE s’élève, en VAN, à 207 millions de dollars EU de la part de l’IDA et à 17,19 millions de DTS (26,77 millions de dollars EU) de la part du FMI.
En atteignant le point d’achèvement de l’initiative PPTE, la République centrafricaine devient aussi admissible à un allégement de dette supplémentaire du FMI, de l’IDA et du Fonds africain de développement au titre de l’initiative d’allégement de la dette multilatérale (IADM). L’allégement au titre de l’IADM net de l’aide PPTE entraînerait une réduction nominale2 de la dette vis-à-vis de l’IDA et du FMI de 182 millions de dollars EU et de 1,9 million de DTS (2,9 millions de dollars EU) respectivement.
Pour atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE, la République centrafricaine a pris un certain nombre de mesures visant à élaborer et à appliquer une stratégie nationale de réduction de la pauvreté et à préserver la stabilité macroéconomique. En outre, les autorités ont bien avancé dans l’exécution des mesures dans la transparence, les réformes structurelles dans les secteurs forestier et minier, la réforme de la fonction publique, la gestion de la dette publique, les secteurs sociaux et la lutte contre le VIH/sida.
« Nous sommes très heureux que les conseils d’administration de la Banque mondiale et du FMI aient approuvé un allégement total de la dette de la République centrafricaine au titre de l’initiative PPTE et de l’IADM », a déclaré Mary Barton-Dock, Directrice des opérations pour la République centrafricaine à la Banque mondiale. « Cela confirme que la République centrafricaine est déterminée à améliorer la gouvernance, à renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques et de la dette, à accélérer les réformes dans les secteurs forestier et minier, et à renforcer les programmes sociaux, comme en témoigne le respect des conditions du passage au point d’achèvement. Ces réformes sont essentielles pour accélérer la croissance économique et améliorer le niveau de vie en République centrafricaine. Mes collègues du FMI et moi-même félicitons les autorités nationales pour ce succès. Par ailleurs, nous les engageons vivement à maintenir leur marche vers les objectifs de leur stratégie nationale de réduction de la pauvreté. »
Martin Petri, chef de mission du FMI pour la République centrafricaine, a noté qu’« il convient de féliciter les autorités d’avoir franchi cette étape importante. En dépit d’un contexte difficile au sortir d’un conflit, elles ont opéré des réformes importantes pour atteindre le point d’achèvement de l’initiative PPTE. L’allégement de la dette réduira sensiblement la charge de la dette du pays et permettra de dégager des ressources pour financer des dépenses dans des domaines essentiels en vue d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement. »


                                                                                                                                                                                           ANNEXE


Initiative en faveur des PPTE
En 1996, la Banque mondiale et le FMI ont lancé l’initiative en faveur des PPTE pour créer une structure dans laquelle tous les créanciers, y compris les créanciers multilatéraux, peuvent accorder un allégement de la dette aux pays les plus pauvres et les plus lourdement endettés du monde, et ainsi réduire les contraintes exercées par la charge du service de la dette sur la croissance économique et la lutte contre la pauvreté dans ces pays. Trois améliorations ont été apportées à l’initiative en 1999 :
Un allégement plus élevé en faveur d’un plus grand nombre de pays. Les seuils de la dette extérieure ont été abaissés par rapport au mécanisme initial. En conséquence, davantage de pays ont été admis à recevoir un allégement de la dette et certains sont devenus admissibles à un allégement plus élevé.
Un allégement plus rapide. Certains créanciers ont commencé à accorder un allégement intérimaire de la dette immédiatement au point de décision. En outre, le nouveau mécanisme a permis aux pays d’atteindre le point d’achèvement plus rapidement.
Un lien plus étroit entre l’allégement de la dette et le recul de la pauvreté. Les ressources libérées doivent être utilisées à l’appui de stratégies de réduction de la pauvreté établies par les autorités nationales à l’issue d’un vaste processus de consultations.
À ce jour, 35 PPTE ont atteint le point de décision, et 25 d’entre eux (dont la République centrafricaine) ont atteint le point d’achèvement.
Initiative d’allégement de la dette multilatérale
Lors de leur sommet de juillet 2005 à Gleneagles, en Écosse, les dirigeants des pays du G-8 ont promis d’annuler la dette des pays les plus endettés du monde, dont la plupart sont africains. L’objectif de cette initiative d’allégement de la dette multilatérale était de réduire davantage la dette des PPTE et de leur fournir des ressources supplémentaires pour les aider à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement.
L’IADM est distincte de l’initiative PPTE, mais elle y est liée d’un point de vue opérationnel. Dans le cadre de l’IADM, trois institutions multilatérales (IDA, FMI et Fonds africain de développement) accordent un allégement de 100 % de la dette admissible aux pays ayant atteint le point d’achèvement de l’initiative PPTE3. Contrairement à l’initiative PPTE, l’IADM ne concerne pas tous les créanciers. Elle ne fait pas appel aux créanciers bilatéraux officiels ou commerciaux, ni aux institutions multilatérales autres que celles susmentionnées.
 
1 La valeur actuelle nette de la dette est la somme actualisée de toutes les obligations futures au titre du service de la dette (intérêts et principal).
2 La valeur nominale a trait à la valeur effective en dollar du service de la dette remise sur une période.
3 Le FMI a aussi accordé un allégement de la dette au titre de l’IADM aux non-PPTE dont le revenu par habitant est inférieur à 380 dollars EU afin de garantir un traitement uniforme dans l’utilisation des ressources de l’institution.