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Le chômage et le sous-emploi sont à la base de la dégradation des conditions de vie avec ses corollaires, qui sont la délinquance juvénile et l’insécurité grandissante. Par conséquent, la stratégie de réduction de la pauvreté doit nécessairement s’appuyer sur une politique nationale de promotion de l’emploi, étant donné que l’emploi est la principale source de revenus du pauvre. Dans cette perspective, l’emploi ne doit plus être considéré comme une simple résultante de la politique macroéconomique, mais plutôt comme un inducteur de croissance économique et un moyen efficace de lutte contre la pauvreté.

Par conséquent, à l’horizon 2015, le Gouvernement doit compter un secteur emploi efficace, contribuant à la croissance et à la réduction de la pauvreté par la mise en œuvre d’une stratégie volontariste de création et de promotion de nouvelles opportunités d’emploi en faveur des populations les plus pauvres.

Il s’agit notamment de créer des emplois décents au profit des populations les plus démunies et des groupes vulnérables (femmes, jeunes, handicapés etc.) et de faire participer pleinement la population au processus de création de la richesse nationale.

La stratégie du Gouvernement en matière d’emploi doit principalement consister à développer (i) l’auto-emploi et les activités génératrices de revenus ; (ii) les travaux à haute intensité de main-d’œuvre (THIMO) ; et (iii) la promotion de l’emploi dans le secteur privé moderne en adaptant les qualifications à l’offre d’emploi. Les outils opérationnels dont le Gouvernement dispose pour la mise en œuvre de cette stratégie sont l’ACFPE et l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public (AGETIP) ainsi que le Haut commissariat à la Présidence de la République chargée de la jeunesse pionnière nationale (JPN).

Afin de mieux lutter contre la pauvreté et promouvoir le plein emploi, le Gouvernement visera dans le cadre du DSRP à améliorer le cadre réglementaire et institutionnel pour l’adapter au contexte socio-économique et favoriser la création d’emplois décents et durables.

Les actions à entreprendre sont les suivantes :

  • Axe 1 : Organiser le Forum national sur l’emploi et la formation professionnelle en vue d’en définir une politique cohérente
  • Axe 2 : Actualiser les textes légaux et réglementaires en matière d’emploi et de création d’entreprise en vue de les mettre en conformité avec les normes internationales du travail
  • Axe 3 : Vulgariser les conventions et traités internationaux de l’OIT ratifiés par la RCA (cas des Conventions 122, 142 et 144)
  • Axe 4 : Rendre le Conseil national permanent du travail opérationnel et promouvoir le dialogue social et le tripartisme dans les instances de prise de décision
  • Axe 5 : Mettre en place des structures d’appui à l’auto-emploi et aux activités génératrices de revenus et d’encadrement des entreprises et, finalement, de développer des secteurs et activités à fort potentiel d’emploi et de main-d’œuvre

Une attention particulière sera portée sur le renforcement des capacités des institutions chargées de la gestion de la politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle en ressources humaines et financières. Il faudra également redéfinir les prérogatives du ministère en charge de l’emploi dans les dispositifs institutionnels de promotion de l’emploi.

En outre il sera nécessaire (i) de renforcer les capacités d’accueil des structures de formation technique et professionnelle comme l’ACFPE et leur déploiement à l’intérieur du pays ; (ii) d’assurer la formation et de mettre en place un processus de recyclage du personnel de l’enseignement technique et professionnel ; (iii) de renforcer le partenariat entre les structures de formation et les entreprises ; et (iv) d’adapter les programmes de formation aux besoins réels du marché.

La politique de l’emploi prendra appui sur un système d’information et de gestion du marché de travail et de la formation professionnelle. Cette démarche passera par la création d’un observatoire de l’emploi et de la formation professionnelle et le renforcement des services statistiques et de documentation, dans le cadre d’une coopération renforcée entre les structures impliquées. Des enquêtes spécifiques sur l’emploi et la formation professionnelle doivent également être organisées en vue de disposer des informations nécessaires à la prise de décision.