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Secteur minier ¦ Imprimer ¦  Email

Il est indéniable que la RCA regorge d’importantes ressources minières dont la captation et la bonne utilisation des rentes par le financement des pôles de développement pourraient sortir le pays de la pauvreté, attendu que le secteur minier peut exercer un effet de levier de par ses conséquences directes ou indirectes sur les autres secteurs. Pour ce faire, le préalable serait le rétablissement de la sécurité, prélude à la revitalisation des centres urbains secondaires. La mise en chantier des grands projets tels que UraMin racheté par AREVA et Aurafrique, qui rentrent en production vers 2009 et 2010, est porteuse de grands espoirs.

Le secteur minier s’est toujours caractérisé par une production artisanale de diamants et d’or, et fournit environ 100 000 emplois aux artisans et ouvriers miniers. Huit bureaux d’achat opèrent dans les activités d’exportation en RCA. Toute la production est quasiment exportée, et les exportations de diamants sont restées relativement stables depuis de longues années, entre 400 000 et 500 000 carats par an.

En 2006, la valeur des exportations s’élevait à environ 64 millions de dollars (415 529 carats), contre 62 millions de dollars (383 294 carats) en 2005 et 53 millions (353 484 carats) en 2004. Ce qui montre que depuis la fin des conflits et les contrôles imposés dans le cadre du processus de Kimberley, les exportations de diamants commencent à sortir d’une période creuse qui a duré jusqu’en 2003.

En vue d’accroître la création de la richesse du secteur, le Gouvernement a organisé en 2003 une grande consultation nationale appelée « états généraux du secteur minier ». Cette consultation a identifié les principaux problèmes tant institutionnels et financiers que sociaux qui freinent son développement, puis a défini des orientations stratégiques et des recommandations majeures susceptibles d’améliorer les revenus de l’Etat et des opérateurs tout en contribuant à la réduction de la pauvreté. Le Code minier a été révisé en 2004 et des réflexions sont en cours pour son adaptation aux normes internationales.

Les principaux problèmes identifiés sont les suivants :

  • la faiblesse du cadre institutionnel et de l’application des dispositions réglementaires qui expliquent la prévalence de la fraude et les difficultés dans la gestion des ressources minières ;
  • la faiblesse des capacités humaines du processus de Kimberley qui explique le mauvais suivi de la traçabilité ;
  • la faiblesse des capacités des institutions publiques du secteur due aux carences en personnel et en matériel de la Direction générale des mines et à la faible capacité technique de la structure du BECDOR ;
  • l’absence de capacité financière et d’organisation des artisans miniers et, plus largement, la non-implication de la population locale dans la gestion des ressources minières.